

40 % des habitants des QPV ont moins de 25 ans
Dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) qui regroupent 5,4 millions d’habitants, 40 % ont moins de 25 ans. La population des QPV est une population plus jeune que dans le reste de la France métropolitaine, où les moins de 25 ans représentent 29 %.
Davantage touchés par les inégalités scolaires et par le chômage, les jeunes des QPV restent défiants par rapport aux politiques et aux institutions qui les considèrent plus comme un problème que comme une ressource possible.
42% de taux de pauvreté dans les QPV contre 16% dans les villes auxquelles ils appartiennent
En France métropolitaine, 1 300 quartiers sont répertoriés sous le nom de quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), qui regroupent 7,5 % de la population. Ces quartiers sont situés en grande majorité dans les grands pôles urbains. 58 % des habitants des QPV vivent dans les régions Île-de-France, les Hauts-de-France et Provence-Alpes-Côte d’Azur (Renaud, Sémécurbe, 2016).
Le taux de pauvreté, qui correspond à un niveau de vie inférieur à 60 % du niveau de vie médian, atteint 42 % dans les quartiers de la politique de la ville contre 16 % dans les villes auxquelles ils appartiennent.
+ 50% des jeunes de moins de 18 ans des QPV vivent sous le seuil de pauvreté.
D' après l’Observatoire des inégalités, en 2018, les 3/4 des Français pauvres vivent hors de ces zones . Néanmoins, ils abritent une jeunesse en grande partie éloignée du confort et des capacités de consommation des adolescentes et adolescents de classe moyenne ou supérieure, puisque plus de la moitié des jeunes de moins de 18 ans des quartiers QPV vivent sous le seuil de pauvreté.
Près du quart des élèves habitant dans les QPV entrant au collège sont en retard scolaire, soit 10 points de plus que ceux des autres quartiers.
22 % des jeunes de -25 ans sont moins diplômes contre 19% des jeunes des quartiers non QPV de la même unité urbaine
Parmi les jeunes de - 25 ans , 22 % ont au plus un CAP ou un BEP, contre 19 % des jeunes des quartiers non QPV dans la même unité urbaine (ONPV, 2019).
Les élèves issus de catégories sociales défavorisées, et notamment ceux dont les parents ont un faible niveau d’études, suivent moins souvent un parcours scolaire linéaire : accès moins fréquent en seconde générale et technologique et orientation subie en voie professionnelle. Deux ans après leur sortie du collège qu’ils soient du secteur public ou privé, 24,3 % des collégiens des établissements proches d’un quartier prioritaire s’orientent vers une première professionnelle ou une première année de CAP, contre 17,1 % de ceux ayant fréquenté un collège plus éloigné. Enfin, les élèves issus d’établissements proches de quartiers prioritaires s’orientent aussi plus souvent vers des filières technologiques que ceux issus de collèges plus éloignés (17,1 %, contre 14,7 %) mais dans des proportions plus faibles que pour les filières professionnelles (ONPV, 2019).
Le poids des NEET (ni en emploi, ni en études, ni en formation au moment où ils sont recensés) est 2.5 x supérieur à celui des jeunes NEET des autres quartiers des unités urbaines englobantes : 27.5% contre 11.4%
Les « NEET » représentent 260 000 jeunes âgés de 15 à 29 ans des QPV [ONPV, 2019].
Les 15-29 ans subissent deux fois plus le chômage que ceux des quartiers environnants, notamment en raison de leur faible niveau de qualification. Selon l’enquête emploi en continu de l’INSEE, en 2018 15,5 % des jeunes âgés de 15 à 29 ans en QPV sont chômeurs contre 8,2 % dans les quartiers environnants (ONPV, 2019).
Si la situation reste difficile, le taux d’emploi dans les QPV s’ est amélioré entre 2014 et 2018. L’évolution sur 4 ans montre une diminution du chômage et de l’inactivité des jeunes des QPV. Ainsi, en 2018, le taux d’emploi atteint 31,5 % contre 29,5 % en 2017.
Par ailleurs, la part des NEET en QPV baisse également, et passe de 29,5% en 2017 à 27,5 en 2018 (ONPV, 2019), sans doute notamment grâce au déploiement du plan d’investissement des compétences (PIC).
Toutes ces données indiquent combien les QPV concentrent de difficultés liées à la pauvreté, à un manque de formation et à un fort taux de chômage. Les différentes politiques publiques engagées sur ces territoires, notamment en direction des jeunes, enregistrent quelques progressions mais qui restent fragiles.
* en tenant principalement compte de la faiblesse des revenus des habitants.