

Mais comment présente-t-on son métier lorsque l'on est Cheffe de projet informatique ou Chargée de Mission Engagement ? Quels messages adresse-t-on aux 3ème du Collège Auguste Delaune à Bobigny et aux Secondes GT1, GT2 et GT3 du Lycée Lucie Aubrac de Pantin ? C’est ce que nous vous proposons de découvrir grâce au retour d’expérience de 4 collaboratrices !
Des actions en format hybride : pour partie en présentiel, avec l’équipe Innov’Avenir sur place et pour partie en distanciel pour les collaboratrices qui ont présenté leur métier à des collégien.nes ou lycéen.nes.
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DécouvPro #2 « Métiers de l’ère numérique » Cette action s’inscrit dans Le parcours DécouvPro conçu pour permettre aux jeunes de se projeter professionnellement dans un monde en transformation et découvrir la diversité des parcours possibles. |
Alvina RENAUD-NEDEBNE, Coordinatrice Staffing France chez BNP Paribas Personal Finance : BNP Paribas Personal Finance est une entreprise très engagée et cela s’inscrit dans nos politiques Engagement, Diversité & Inclusion, notre culture et est porté par nos collaborateurs. L’insertion ou la réinsertion professionnelle des jeunes est un sujet important, et pour moi qui travaille sur des sujets de Staffing et de marque employeur, je sais que ces jeunes sont nos candidats et candidates de demain – il est donc important de partager notre expérience et de contribuer ainsi à leur projet professionnel par une petite brique, un témoignage.
Leila DJERDEM, Cheffe de projet en informatique chez BNP PARIBAS : Ce type d’action reflète le besoin d’informer et de les préparer aux métiers de demain. Pour les collégiens/lycéens, être face à des professionnels leur permettent de poser des questions sur la réalité du monde du travail.
Carole DESTRUHAUT, Chargée de mission Engagement au sein de BNPP Personal Finance : J’ai eu envie de participer parce que je suis une femme qui a poursuivi des études scientifiques et qui a travaillé dans le service informatique de mon entreprise et que je regrette la pénurie de femmes dans ces domaines, qui ont pourtant toute leur place et leur légitimité.
Nathalie GARRIGUE, Business Analyst : 3 raisons pour lesquelles j’ai souhaité participer :
- En tant que mère, je me sens concernée : le choix d’une orientation provoque désarroi, vertige, inquiétude et même désintérêt. Aucun de ces sentiments ne sert le lycéen.
- En tant que collaboratrice d’une grande entreprise, tout ce qui donne encore plus de sens à ce que je fais est bienvenu.
- Encourager les jeunes filles à occuper tous les espaces, dont celui des professions de l’informatique, est pour moi… juste essentiel.
Alvina RENAUD-NEDEBNE: Oui c’est une première fois auprès de ce public.
Leila DJERDEM : Non, nous avons la chance que le groupe BNP Paribas travaille avec plusieurs associations et donc quand mon emploi du temps me le permet, je me rends de suite disponible pour intervenir.
Carole DESTRUHAUT : Oui c’était la première fois mais je compte poursuivre régulièrement.
Nathalie GARRIGUE : Oui c’est la première fois
Alvina RENAUD-NEDEBNE : Cela n’est pas si évident car l’exercice de vulgarisation n’est pas facile pour rendre accessible le monde professionnel et nos activités à ces jeunes. Il faut produire un effort pédagogique et de simplification qui n’est pas intuitif.
Leila DJERDEM : Oui très facile car j’ai appris à vulgariser mon métier. De ne pas parler trop technique, de ne pas utiliser les sigles que j’emploie tous les jours.
Carole DESTRUHAUT : Oui assez, car j’ai été éducatrice de tennis auprès de jeunes et cela m’a appris les codes.
Nathalie GARRIGUE : Ce genre d’intervention demande d’adapter plus que de coutume son discours, son vocabulaire.
Alvina RENAUD-NEDEBNE : De suivre leurs envies, de ne pas se mettre de barrières ni accepter celles que d’autres pourraient leur mettre ; qu’elles ont les capacités et la légitimité à exercer tous les métiers, à rejoindre ces environnements techniques / IT à partir du moment où elles ont l’envie et la motivation.
Leila DJERDEM : Les messages que j’ai eu la chance de transmettre sont que les métiers de l’IT sont et seront toujours présents dans notre quotidien, et à l’heure d’aujourd’hui, on ne peut pas se passer des métiers de l’IT et enfin que nous avons en tant que femme notre place dans ces métiers et qu’il n’est pas plus difficile qu’un autre métier.
Carole DESTRUHAUT : Les filles ont en effet leur place si c’est leur souhait. Je leur ai dit qu’il fallait qu’elles aillent au bout de leur souhait, et qu’elles n’écoutent pas soit leur petite voix intérieure qui leur dit qu’elles n’y arriveront pas, soit les personnes extérieures qui essaient de les décourager. Si c’est leur souhait / rêve, qu’elles croient en elles !
Alvina RENAUD- NEDEBNE : Oui, j’aurais clairement préféré être en présentiel pour percevoir les réactions invisibles, l’ambiance, pour capter l’intérêt ou les mouvements de l’auditoire – pas toujours perceptible via un écran. La personne qui facilitait les échanges a cela dit très bien joué son rôle pour rendre l’intervention la plus fluide et la plus interactive possible (il s’agit d'Olivia Hendricksen et d'Akiran Kirupakaran d'Innov'Avenir)
Leila DJERDEM : Oui, je suis pour qu’on puisse de nouveau être en présentiel. Je n’ai pas pu voir toute la classe. Je n’ai pas pu m’adresser spécifiquement aux filles qui n’ont vu qu’une femme derrière son écran parler de son métier.
Carole DESTRUHAUT : Le distanciel m’a permis d’informer une classe qui est très loin de mon lieu d’habitation (je n’aurai donc pas pu le faire en présentiel) mais à l’inverse, cela favorise moins les échanges, débats et les questions nombreuses.
Nathalie GARRIGUE : Une intervention à distance est à la fois plus facile car elle met « à distance » les sujets perturbateurs et plus compliquée car on ne peut ni sentir l’ambiance de la classe, ni « occuper » l’espace. La présence d’un médiateur (ici Estelle Raimbault) est très appréciable et facilite vraiment l’intervention.
Alvina RENAUD-NEDEBNE : J’espère qu’ils auront retenu qu’il fallait suivre la voie qui les attirait, qu’il fallait se donner les moyens d’atteindre ses objectifs en travaillant certes mais aussi en développant son réseau par tous moyens. J’espère que les filles auront bien capté le message de leur totale légitimité à suivre les études qu’elles souhaitent et exercer plus tard le métier qu’elles ont envie de faire.
Leila DJERDEM : Que ce sont des métiers qui permettent de bien gagner leur vie. Qu’il n’est jamais trop tard pour reprendre des études pour occuper de nouvelles fonctions. Et enfin quand on aime son métier, on en parle avec le sourire.
Carole DESTRUHAUT : Je pense qu’ils ont bien retenu les réponses aux questions qu’ils se posent sur les codes de l’entreprise et j’espère qu’ils auront retenu qu’aucune étude ni aucune carrière n’est fermée à qui est motivé !
Nathalie GARRIGUE : Selon moi, que les emplois dans le numérique sont variés, qu’ils s’adressent à un spectre large de personnalités et de niveaux de diplômes.
Tous nos remerciements à Alvina Renaud-Nedebne, Leila Djerdem, Carole Destruhaut, Nathalie Garrigue et Dominique Scudeletti : ces échanges avec des professionnels sont des moments précieux pour les jeunes, pour les aider à découvrir de nouveaux métiers et ouvrir leur champ des possibles !