J' ai pu parler aux collégiens d’adaptabilité, d’ouverture d’esprit, de sens de l’organisation, de compétences clés pour exercer mon métier qui n’étaient pas seulement des compétences techniques.

Mylène
FALIGOT
Cheffe de projet technologies audiovisuelles chez France Télévisions
30/03/2022
Le retour d’expérience de Mylène FALIGOT, Chef de projet technologies audiovisuelles à France Télévisions, qui coanimait une session DécouvPro2 « métiers de l’ère numérique » auprès d’une classe de 4e du Collège Emile Zola Choisy-le-Roi le 10 février

Dans le cadre du Parcours DécouvPro, les différentes classes de 4e du Collège Emile Zola de Choisy-le-Roi ont participé les 10 et 11 février dernier, à la Session 2 « Métiers de l’ère numérique ».

Pour l’une des classes, Mylène FALIGOT de France Télévisions, a coanimé cette session en présentiel, pour témoigner de son parcours et présenter son métier.

 


Mylène FALIGOT

Pourquoi avez-vous eu envie de participer à cette action axée sur les métiers du numérique ?

Lorsque j’étais étudiante, en 4e année, l’association Femmes Ingénieures m’avait demandé de témoigner auprès de lycéennes : cela m’avait plu de partager mon parcours à des jeunes et de pouvoir les aider au moment où moi-même je cherchais ce que je voulais faire. A chaque fois qu’il y a eu des sollicitations de ce type, j’ai répondu présente.
Aussi, lorsque les RH ainsi que le management - le Comité de Direction des Technologies auquel j’appartiens à France Télévisions - m’ont proposé de témoigner pour un collège auprès d’autres associations, cela m’a plu de retenter l’expérience, d’autant que c’était en présentiel, plus intéressant pour les collégiens.

 



Est-ce la 1ere fois que vous participiez à une session pour partager votre parcours et présenter votre métier à des collégien.nes ?

J’avais eu l’occasion de témoigner pour un collège avec l’association Femmes Numériques à travers le programme « Les intrépides de la Tech » en visio,  pour des 4èmes également, mais ce n’était ni la même préparation ni les mêmes conditions.

 

  1. Les jeunes vous ont-ils posé des questions sur votre métier ou votre parcours ? Vous attendiez-vous à ce type de questions ? 

J’ai été agréablement surprise de voir à quel point les collégiens étaient déjà alertes et connaisseurs sur de nombreux sujets. Ils avaient des remarques et questions pertinentes comme à propos de Facebook, sur le fait que Mark Zuckerberg ne donne pas de smartphone à ses propres enfants et qu’ils ne les encouragent pas à aller sur les réseaux sociaux.
J’ai été surprise par leur maturité. Ils avaient déjà le recul sur les outils. J’expliquais aux collégiens que je travaille sur des projets d’automatisation de systèmes pour éviter les tâches répétitives. Ils ont réagi en demandant si potentiellement il n’allait pas y avoir des métiers en moins, des adaptations nécessaires. C’était très enrichissant d’avoir leurs commentaires.

 



  1. Votre métier était-il connu des jeunes ? A-t-il suscité de la curiosité ?

Mon métier est assez facile à expliquer et même si les jeunes ne regardent pas la TV, ils consomment du contenu Youtube ou VOD, cela reste concret pour eux.

 

Avec le recul, diriez-vous que cela a été facile pour vous de vous adresser à des jeunes – qui ne sont pas vos interlocuteurs dans votre vie professionnelle ?

Je n’ai pas eu de gros travail de vulgarisation à faire en trouvant des analogies : j’ai présenté une vidéo de France Télévisions et des images du lieu de mon travail -plateaux, régies, caméras- . Ces images m’ont permis de faire passer les messages rapidement : même s’il y a beaucoup d’informatique derrière, cela leur a permis de voir concrètement l’application du numérique.

 

Avez-vous évoqué les compétences clé demandées, les qualités à avoir pour l’exercer ?

Mon intervention était assez bien préparée par l’équipe Innov’Avenir : j’ai pu parler aux collégiens d’adaptabilité, d’ouverture d’esprit, de sens de l’organisation, de compétences clés pour exercer mon métier qui n’étaient pas seulement des compétences techniques.
 

En quoi le présentiel vous semble-t-il intéressant ?

En présentiel l’interaction est plus forte, le lien se crée avec les collégiens. Ils sont beaucoup plus en éveil, on capte leur attention plus facilement que derrière un écran. Même lorsqu’ils se parlent entre eux, cela crée une bonne émulation, qui est plus complexe à retrouver en visio. Mais le distanciel reste utile pour maintenir les sessions.

 

Quels messages les collégien.nes ont-ils retenus pour leur orientation selon vous ?


Pendant la session DécouvPro #2 avec les 3e du Collège Emile Zola
de Choisy-le-Roi

J’ai appuyé le fait que le monde du numérique était très vaste, que ce n’est pas juste coder derrière un écran dans une cave, que beaucoup de métiers sont concrets, notamment dans le monde de l’aviation. S’accrocher à un secteur d’activité permet de voir que le numérique gravite dans tous les domaines, et que l’on peut trouver sa voie. Le besoin en emploi n’est pas comblé : si les jeunes s’engagent dans ce type de voie, ils auront du travail : ce sont des métiers recherchés et bien rémunérés. Ceci est vrai pour les hommes et encore plus vrai pour les femmes.

 

  1. Dans la 2e partie de la session DécouvPro #2, les collégiens imaginent une application. Pourriez-vous nous dire quels types d’application ont imaginé les élèves ? 

Leurs propositions étaient de deux types : soit orientée loisir, avec des applications sportives pour voir les statistiques des joueurs en temps réel, ou une appli qui mélangeait Uber et Netflix avec le repas proposé en fonction de la série choisie, soit prise de conscience sur des problématiques de société, avec une appli sur la lutte contre le cyberharcèlement, ou les discriminations.

 

  1. En termes d’orientation étaient-ils réceptifs à l’idée d’un parcours professionnel évolutif ou plutôt sur l’idée d’un parcours linéaire ? 

A propos de mon parcours, ils souhaitaient savoir combien d’années après le bac étaient nécessaires, car ils avaient des préoccupations concrètes par rapport à leur orientation.
Sur la partie formation, j’ai développé l’idée que l’on peut créer son propre parcours, qu’il y a des passerelles, pas nécessairement une voie toute tracée. J’ai cité mon exemple : j’ai fait une école d’ingénieur et j’ai raccroché mon goût pour l’audiovisuel avec une autre formation, dans une autre école. Suite à la présentation de mon parcours, l’équipe Innov’Avenir a complété sur l’accessibilité du numérique à partir de bac +2.

 

  1. Auriez-vous aimé participer à ce type d’actions quand vous aviez leur âge ?

Je ne me souviens pas d’avoir eu dès le collège ce type d’actions. Face à la question « qu’est-ce que tu veux faire plus tard » on ne sait pas quoi répondre : on se sent perdu, et on ne sait pas ce qu'il se cache derrière un métier. . A l’initiative du lycée dans lequel j’étais, des parents d’élèves venaient témoigner sur leurs métiers. Ce qui est intéressant, c’est que ces actions soient encadrées par des organismes qui nous accompagnent, que l’on sache comment aborder les sujets, et comme sur Innov’Avenir,  que l’on ait un support (slides).

 

  1. Pour conclure,  quels mots vous inspirent votre participation à cette session ?

Enrichissant, échanges et ouverture.

 

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