

Dans le cadre du Parcours DécouvPro, les différentes classes de 4e du Collège Emile Zola de Choisy-le-Roi ont participé les 10 et 11 février dernier, à la Session 2 « Métiers de l’ère numérique ».
Pour l’une des classes, Mylène FALIGOT de France Télévisions, a coanimé cette session en présentiel, pour témoigner de son parcours et présenter son métier.
Lorsque j’étais étudiante, en 4e année, l’association Femmes Ingénieures m’avait demandé de témoigner auprès de lycéennes : cela m’avait plu de partager mon parcours à des jeunes et de pouvoir les aider au moment où moi-même je cherchais ce que je voulais faire. A chaque fois qu’il y a eu des sollicitations de ce type, j’ai répondu présente.
Aussi, lorsque les RH ainsi que le management - le Comité de Direction des Technologies auquel j’appartiens à France Télévisions - m’ont proposé de témoigner pour un collège auprès d’autres associations, cela m’a plu de retenter l’expérience, d’autant que c’était en présentiel, plus intéressant pour les collégiens.
J’avais eu l’occasion de témoigner pour un collège avec l’association Femmes Numériques à travers le programme « Les intrépides de la Tech » en visio, pour des 4èmes également, mais ce n’était ni la même préparation ni les mêmes conditions.
J’ai été agréablement surprise de voir à quel point les collégiens étaient déjà alertes et connaisseurs sur de nombreux sujets. Ils avaient des remarques et questions pertinentes comme à propos de Facebook, sur le fait que Mark Zuckerberg ne donne pas de smartphone à ses propres enfants et qu’ils ne les encouragent pas à aller sur les réseaux sociaux.
J’ai été surprise par leur maturité. Ils avaient déjà le recul sur les outils. J’expliquais aux collégiens que je travaille sur des projets d’automatisation de systèmes pour éviter les tâches répétitives. Ils ont réagi en demandant si potentiellement il n’allait pas y avoir des métiers en moins, des adaptations nécessaires. C’était très enrichissant d’avoir leurs commentaires.
Mon métier est assez facile à expliquer et même si les jeunes ne regardent pas la TV, ils consomment du contenu Youtube ou VOD, cela reste concret pour eux.
Je n’ai pas eu de gros travail de vulgarisation à faire en trouvant des analogies : j’ai présenté une vidéo de France Télévisions et des images du lieu de mon travail -plateaux, régies, caméras- . Ces images m’ont permis de faire passer les messages rapidement : même s’il y a beaucoup d’informatique derrière, cela leur a permis de voir concrètement l’application du numérique.
Mon intervention était assez bien préparée par l’équipe Innov’Avenir : j’ai pu parler aux collégiens d’adaptabilité, d’ouverture d’esprit, de sens de l’organisation, de compétences clés pour exercer mon métier qui n’étaient pas seulement des compétences techniques.
En présentiel l’interaction est plus forte, le lien se crée avec les collégiens. Ils sont beaucoup plus en éveil, on capte leur attention plus facilement que derrière un écran. Même lorsqu’ils se parlent entre eux, cela crée une bonne émulation, qui est plus complexe à retrouver en visio. Mais le distanciel reste utile pour maintenir les sessions.
de Choisy-le-Roi
J’ai appuyé le fait que le monde du numérique était très vaste, que ce n’est pas juste coder derrière un écran dans une cave, que beaucoup de métiers sont concrets, notamment dans le monde de l’aviation. S’accrocher à un secteur d’activité permet de voir que le numérique gravite dans tous les domaines, et que l’on peut trouver sa voie. Le besoin en emploi n’est pas comblé : si les jeunes s’engagent dans ce type de voie, ils auront du travail : ce sont des métiers recherchés et bien rémunérés. Ceci est vrai pour les hommes et encore plus vrai pour les femmes.
Leurs propositions étaient de deux types : soit orientée loisir, avec des applications sportives pour voir les statistiques des joueurs en temps réel, ou une appli qui mélangeait Uber et Netflix avec le repas proposé en fonction de la série choisie, soit prise de conscience sur des problématiques de société, avec une appli sur la lutte contre le cyberharcèlement, ou les discriminations.
A propos de mon parcours, ils souhaitaient savoir combien d’années après le bac étaient nécessaires, car ils avaient des préoccupations concrètes par rapport à leur orientation.
Sur la partie formation, j’ai développé l’idée que l’on peut créer son propre parcours, qu’il y a des passerelles, pas nécessairement une voie toute tracée. J’ai cité mon exemple : j’ai fait une école d’ingénieur et j’ai raccroché mon goût pour l’audiovisuel avec une autre formation, dans une autre école. Suite à la présentation de mon parcours, l’équipe Innov’Avenir a complété sur l’accessibilité du numérique à partir de bac +2.
Je ne me souviens pas d’avoir eu dès le collège ce type d’actions. Face à la question « qu’est-ce que tu veux faire plus tard » on ne sait pas quoi répondre : on se sent perdu, et on ne sait pas ce qu'il se cache derrière un métier. . A l’initiative du lycée dans lequel j’étais, des parents d’élèves venaient témoigner sur leurs métiers. Ce qui est intéressant, c’est que ces actions soient encadrées par des organismes qui nous accompagnent, que l’on sache comment aborder les sujets, et comme sur Innov’Avenir, que l’on ait un support (slides).
Enrichissant, échanges et ouverture.