

Le 13 décembre dernier, 4 classes de 3e du Collège Albert Camus d’Argenteuil ont participé à la Session DécouvPro2 « Métiers de l’ère numérique ». Pour l’une des classes, le collaborateur qui co-animait cette session, pour parler de son parcours et présenter son métier était Pascal Guilloteau.
J’ai envie de partager mon expérience et d’aider les autres d’une manière générale. Avec la crise du Covid, j’ai pris davantage conscience des inégalités, de l’amplification des écarts, de la fracture numérique : on a vu avec cette crise que les gens qui étaient les plus numérisés ont moins souffert du Covid. Cela m’a donné envie de m’engager plus régulièrement.
J’avais déjà présenté mon métier sur des sessions de recrutement, à des jeunes plus proches de l’emploi, mais c’est la première fois que je le présente à des collégiens. Le gap est beaucoup plus grand car compte tenu de leur âge, les jeunes ne se rendent pas encore compte de ce que travailler veut dire et la sensibilisation est double : sensibiliser à l’univers professionnel et au métier.
Si les jeunes connaissaient évidement le domaine d’activité, ils ne connaissaient pas le métier d’architecte informatique en particulier, et cela a suscité quelques échanges, même si ce n’est pas évident d’avoir du feed-back de la part de tous, quelques-uns posaient des questions.
L' ARCHITECTE INFORMATIQUE, TRADUCTEUR DE BESOINS Fait le design de l’architecture de l’application aussi bien applicatif que matériel Fait l’interface entre le client qui exprime des besoins et l’équipe technique qui les réalise, Challenge les besoins et les envies du client pour les traduire en contraintes informatiques Ce métier existe depuis longtemps mais devient de plus en plus important car l’informatique est de plus en plus complexe, et la notion de facilité apparente rend les besoins complexes à traduire, avec des conséquences économiques, de green it si les choses sont mal faites, et un aspect sécurité à prendre en compte selon les secteurs d’activité. |
Un des élèves m’a dit en partant « vous avez un beau métier monsieur, vous avez de la chance » mais je n’ai pas pu creuser ce qui lui faisait conclure cela.
Oui, je me sens à l’aise pour parler au public ou à des jeunes, mais cela reste difficile de les faire tous participer sur une intervention relativement courte. Le temps de mon intervention m’a paru court mais pour autant, si le temps avait été plus long, je ne suis pas sûr qu’ils auraient posé davantage de questions,
Je pense qu’il est important d’être en présentiel, pour qu’il y ait des interactions, sinon les collégiens vont se sentir comme devant Youtube, même si le distanciel n’est pas totalement nouveau pour eux. Les jeunes sont habitués au distanciel, au descendant, aux gens qui parlent devant eux en vidéo. Pour favoriser les interactions avec ces jeunes qui peuvent être un peu timides et réservés face à un intervenant qu’ils ne connaissent pas, il faut créer du lien, ce que j’ai tenté de faire - et en distanciel c’est plus long ! C’est intéressant de voir les attitudes et réactions du groupe et de développer ou pas certains aspects en fonction de l’approche que l’on perçoit.
Le message que j’ai souhaité qu’ils retiennent c’est que c’est à eux de faire le maximum pour avoir la possibilité de choisir leur avenir, d’avoir le plus de cartes possibles en main et pas se faire diriger par leur dossier scolaire. La vie est faite d’opportunités qu’il faut savoir saisir. Et cela commence dès maintenant !
Je me suis appuyé sur mon parcours. Je leur ai expliqué ma trajectoire et je leur ai fait comprendre que je ne savais pas non plus ce que je voulais faire plus tard lorsque j’avais leur âge : j’avais des idées -pompier, vétérinaire- mais je n’aurai pas dit Architecte informatique chez Capgemini. Ma trajectoire a été faite de rebondissements.
Le premier mot que j'ai envie de donner est "génial ": il faut le faire aussi pour soi, pour se remémorer son parcours, et le second "partage' : donner des clés de vie comme essayer de créer des choix et ne pas subir.